Allondon et Roulave: torrent d’origine jurassienne et Molasse bitumineuse

La rivière Allondon est connue par sa source «vauclusienne» (karst) au pied du Jura (hameau de Naz-Dessus). Elle est alimentée par les précipitations qui tombent sous forme de pluie ou de neige sur la haute chaîne du Jura, dont les plus hauts sommets atteignent une altitude de plus de 1700 m. Le débit montre de très fortes variations, à la façon d’un torrent alpin. La «Fiche rivière» édité par le DIA (2003) mentionne un débit d’étiage (basses eaux) de 0.5 m3/seconde et un débit de crue de 85 m3/seconde (débit 10 ans) ou de 150 m3/seconde (débit 100 ans aux «Granges», à 1 km en amont de notre point d’observation). Cette variabilité s’exprime, dans les secteurs sans canalisation ni endiguement en aval du transect du hameau d’Essertines, par un lit en «tresses», caractérisé par plusieurs chenaux d’écoulement à forte migration latérale, séparés par des barres sédimentaires.

En suivant le sentier depuis l’Allondon dans la vallée latérale de la Roulave, en direction de Dardagny, on traverse un profond glissement de terrain dans la Moraine basale intermédiaire. Ce glissement est en mouvement depuis de nombreuses années; il s’active et accélère pendant les périodes humides et parfois ralentit pendant des périodes de sécheresse.

Deux «Grottes» ou cavernes de Molasse sont accessibles. Le bitume s’y trouve concentré en lentilles qui sont liées à des intercalations de marnes dans les grès fins.